Les jeepneys

Aux Philippines, l’un des transports en commun les plus empruntés est la (ou le) jeepney. Les jeepneys peuvent transporter un peu moins de vingt personnes la plupart du temps, et se substituent aux transports publics.

Précurseurs du covoiturage, les jeepneys suivent, à l’instar des autobus, des itinéraires fixes, inscrits en lettres stylisées le long de la carrosserie. Pour une somme généralement modique, que vous ferez passer de main en main jusqu’au conducteur ou son assistant, ou bien que vous déposerez dans une petite corbeille prévue pour récolter le prix de la course, vous pourrez circuler assis aux côtés d’autres passagers. Les Philippin+e+s étant particulièrement conviviaux+conviviales, il y a de grandes chances pour que le trajet passe plus vite que vous ne le pensiez, surtout si vous commencez à discuter avec vos voisin+e+s. Bien traduit en français, un voyage en jeepney est évidemment ce qu’on appelle être transporté de joie.

Les jeepneys effectuent des trajets aller-retour, et vous pouvez monter à n’importe quel endroit de l’itinéraire en faisant signe depuis le bord de la route, à moins que ce ne soit un coup de klaxon musical qui vous invite à monter à bord. Pour descendre, c’est tout aussi simple, il suffit de prévenir le chauffeur, que vous êtes arrivé+e+s à destination. Pour cela, il est courant de lancer un « para boss », qui s’il n’est pas entendu du premier coup est assez vite relayé par les personnes proches du conducteur. Pour les plus timides, qui ont peur d’ouvrir la bouche, vous pouvez aussi frapper sur le toit, du moins si le plafond n’est pas capitonné (ce qui peut s’avérer pratique si la route est cahoteuse) ou bien tirer sur une petite ficelle reliée à une cloche ou une lampe si ce dispositif existe à bord.

Pour les amateurs de sensations fortes, ou les personnes habituées à respirer du diesel, il est possible de s’accrocher à l’arrière, debout, cramponné à la carrosserie. C’est moins cher, ça fait les bras, mais si le soleil donne alors vous aurez vite la couleur de votre bronzage habituel.

Si les jeepneys vous intriguent, sachez que leur origine remonte à la fin de la seconde guerre mondiale et son surplus de jeeps. Il en existe beaucoup, et tous sont décorés de façon plus ou moins flamboyante. Quelques uns existent avec la climatisation, mais c’est très rare. Beaucoup diffusent la musique que les chauffeurs aiment écouter, et chacun de ces véhicules possède ses propres particularités que je vous laisserai découvrir. Je vous laisse également le lien vers cette page, https://www.flickr.com/groups/philippinejeepneys/pool/ qui en recense un nombre considérable.

Une jeepney roulant sur le boulevard Roxas
Jeepney au bas du magasin Landmark
Jeepney pris en photo à Intramuros
Autre jeepney photographié à Intramuros

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *