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Le printemps est là !

Le printemps est là. En tout cas c’est ce que me disent ces fleurs. Ceci dit, il y a une semaine il a fait près de 27 degrés, puis quelques jours plus tard il a neigé, et depuis ces derniers jours le temps oscille, mais j’espère que les températures vont aller en s’améliorant.

C’est le printemps

 

Sinon, je n’ai toujours pas trié mes photos de mon séjour précédent aux Philippines :-/ , mais je n’ai pas perdu espoir de vous les montrer.

Les vélos partagés à Pékin

Vous me demandez : « Le vélo à Pékin ? Si j’en connais un rayon ? »

Un cliché qu’on a des Pékinois est qu’ils aiment faire du vélo. L’engouement pour la petite reine ne se dément pas d’autant que la quasi omniprésence de pistes cyclables rend l’exercice agréable. Et même si beaucoup de Chinois se déplacent désormais en voiture, les deux roues (ou trois) restent incontournables, une chose que confirme la multiplication des vélos en accès libre. Géolocalisés, faciles à déverrouiller, utiliser puis à déposer, les équivalents du Vélib parisien ont des avantages, mais aussi des inconvénients.

D’abord, ils nécessitent d’avoir un téléphone suffisamment intelligent et avec assez d’espace de stockage pour installer l’application d’une des compagnies qui mettent les vélos en partage. Ensuite, pour les étrangers qui n’ont pas forcément réussi à le faire, il faut lier un compte ou une carte bancaire pour effectuer le dépôt de garantie et s’assurer que les paiements de la location seront bien versés. Les applications vérifient aussi votre identité, c’est un préalable. Pour cela, on envoie une photo de soi et une photo de sa pièce d’identité. Le processus est assez rapide, et vous n’aurez pas beaucoup à attendre pour profiter du service.

Alignement de vélos jaunes de la compagnie ofo

 

Étant fan de bicycle race, la chanson de Queen, je trouve cette nouvelle mode bien pratique pour ce qui est de se déplacer dans n’importe quel endroit. Hélas il y a quand même un bémol, qui concerne surtout les piétons. Je n’en suis pas à détourner Téléphone et chanter «Vélo, c’est trop!», mais à la différence des vélos qu’il faut retourner en station, les deux roues partagés ici se retrouvent trop facilement déposés en désordre sur le trottoir. Seules les compagnies ou les personnes soucieuses de leur environnement se donnent la peine de ranger et de trier les vélos. Si bien qu’à l’instar d’autre villes la municipalité de Pékin a fini par refuser l’ajout de vélos supplémentaires (Voir cet article, en anglais, du Quotidien du Peuple : http://en.people.cn/n3/2017/0907/c90000-9266027.html). En effet, la municipalité, où vivent plus de vingt millions d’habitants, compte déjà 2,35 millions de vélos partagés.

Ci-dessous, vous trouverez un petit échantillon de l’encombrement que ça représente, et encore je ne me suis pas attardé à photographier ces monticules formés de vélos entassés, à la chaîne, les uns sur les autres, parce que c’est un spectacle bien trop navrant que vous n’aurez pas de mal à trouver sur d’autres sites que le mien. Vous pourrez également trouver ailleurs des photos de ces vélos parqués dans des endroits insolites ou difficiles d’accès tels qu’au bord d’une autoroute, au bord d’un périphérique, d’un précipice, d’un cours d’eau, etc.

Un parfum de colline

Le dimanche 17 septembre dernier je me suis rendu au parc des XiangShan(香山), qu’on appelle en français : les collines parfumées. Situées à environ vingt-cinq kilomètres au nord-ouest du centre de Pékin, leur sommet atteint 557 mètres les jours normaux, et avoisine presque les 559 mètres lorsque je monte dessus, sur la pointe des pieds bien entendu.

L’endroit permet d’obtenir une vue étendue de la capitale. L’envers, lui, donne généreusement sur les montagnes. Ça tombe bien j’étais au bon endroit et justement ce jour-là le temps était dégagé : alors forcément ça donne le résultat suivant :

 

Vue de Pékin depuis le sommets des collines parfumées
Vue de Pékin depuis le sommet des collines parfumées

 

Pour les habitants d’Île-de-France, c’est comme si une montagne poussait au milieu de la forêt de Saint-Germain-en-Laye, et que depuis ses hauteurs vous pouviez distinguer le Centre Georges Pompidou. Pour les connaisseurs, on peut retrouver le Palais d’été ( 颐和园), le parc olympique, le stupa blanc du parc Beihai(北海), la Cité interdite(故宫), le musée national (中国国家博物馆) en face de la place Tiananmen, le quartier de Xizhimen (西直门) ou l’ancienne tour de la chaîne CCTV(中央广播电视塔) facile à repérer avec ses 410 mètres de hauteur.

Facilement reconnaissable également, le quartier d’affaires de Guomao (国贸) avec ses gratte-ciel et l’immense tour (中国尊) encore en construction. Je me sers souvent de cette dernière pour m’orienter lors de mes déplacements, motorisés ou non, et bien sûr pour voir le temps qu’il fait.

Ci-dessous, d’autres clichés datant de cette même journée.

Si ce dragon pouvait chanter, à coup sûr il entonnerait « ring my bell », avec plus ou moins la voix d’Anita Ward

Rue des dames, Pékin

La rue des dames à Paris et la rue des dames à Pékin (女人街) n’ont pas grand chose en commun, à part peut-être leur nom. Encore récemment cette rue abritait de nombreux petits restaurants où il était possible de manger sur le pouce, assis sur un tabouret, et aux beaux jours de le faire en terrasse.

Mais «ça: c’était avant.» comme dirait un certain lunetier adepte de la réclame. Exception faite du marché aux plantes attenant, la rue a été vidée de toute activité.

Les commerces qui s’y tenaient autrefois ont été démolis. Comme dans d’autres rues de la capitale, il s’agissait de constructions illicites, quelque chose que la municipalité a décider de faire cesser.

Quelle sera la destinée de la rue des dames ? Elle qui a pris les formes d’une rue fantôme, retrouvera-t-elle l’animation qu’on lui connaissait autrefois ?

Rue des dames, Pékin / 女人街,北京
Rue des dames, Pékin / 女人街,北京
Rue des dames, Pékin / 女人街,北京

Promenade dominicale au temple des lamas

Seul le capitaine Haddock pourrait croire qu’une visite au temple des lamas comporte le risque de se faire arroser, mais le brave compagnon de Tintin n’a sans doute jamais raisonné comme une plante, et son créateur n’a peut-être jamais envisagé de lui faire visiter ce lieu après sa rencontre agitée avec quelques camélidés de la cordillère des Andes.

Fort heureusement pour moi, au cours de cette visite, aucun camélidé ne s’est incrusté dans le champ de ma caméra, sans quoi, les images que je vous aurais livrées de cette lamaserie auraient été quelque peu différentes.

Allée menant au temple des lamas
Entrée du temple des lamas

 

Contrairement à mes précédentes visites du temple de Yonghe, j’y ai trouvé beaucoup plus de monde. Des personnes de tout âge et de tout genre se pressaient pour recueillir de l’encens et aller allumer trois bâtons avant de se mettre à prier.

Prière d’attendre son tour
Aux amateurs de commentaires fumeux, prière de s’abstenir

 

Promenade florale au parc Jingshan

Un dimanche dans le centre de Pékin, avec des arbres, des fleurs, du pollen et beaucoup de gens qui prennent tout ça en photo. Le parc Jingshan est assez réputé pour ses compositions florales.



Et pour les amateurs, il y a de quoi se réjouir. Et pour une fois, ça tombe bien, je ne suis pas allergique !

Et si ça vous chante, le reste des photos est encore à venir

 

Le tombeau des Ming 明十三陵 2/2 : le tombeau de Dingling(明定陵)

Je vous emmène à présent au tombeau de Dingling qui abrite le treizième empereur Ming, un certain Wanli. Dès l’entrée du site, il est difficile de prendre de bonnes photos, essentiellement à cause de la position du soleil pendant la visite. Question ciel bleu, je repasserai mais j’aurai grand plaisir à revenir avec un temps magnifique. :=)

Entrée du tombeau Ming de Dingling


Je vous épargne les photos des chambres mortuaires, des cercueils et des boîtes laquées qui renfermaient les possessions des défunts. Sachez néanmoins que le tombeau est bien enfoui, et qu’étant donné l’étroitesse de certains passages, il vaut mieux le visiter à une heure de moindre affluence. Les lecteurs qui empruntent les transports en commun comprendront parfaitement ce que je veux dire ici.

Après la visite du tombeau, si le beau temps est au rendez-vous, je vous recommande de flâner dans le parc, et sur la muraille.

Sur la muraille, tombeau du Dingling



Et pour finir, rien de tel qu’un soleil couchant.

Soleil couchant

Le tombeau des Ming 明十三陵 1/2

Tout commence par un après-midi ensoleillé, mais au ciel et à l’air troublés par un peu de pollution. Vous vous rendrez facilement compte de la différence entre les photographies de la semaine dernière et de celles de ce dimanche. Comme toujours, l’idée était de sortir du quartier d’expatriés, loin de sa douce boulangerie, d’où provenait le bon pain qui a servi à faire les délicieux sandwichs dévorés au cours d’un pique-nique le long de la Voie des Esprits. Derrière ce nom étrange se cache l’entrée du tombeau des Ming. Située à une cinquantaine de kilomètres de Pékin, la nécropole des empereurs Ming s’étendait tout de même sur une surface de quarante kilomètres carrés ! Inutile de vous dire qu’en un seul après-midi, il n’était pas possible de visiter tous les sites, lesquels d’ailleurs ne sont pas tous ouverts au public. Et si vous vous demandez pourquoi cela prend autant de place, eh bien, je vous répondrai que si seuls treize des seize empereurs Ming y sont enterrés, ils n’en étaient pas moins accompagnés d’impératrices et de concubines, et qu’il faut bien loger tout ce petit monde-là. Et quand on voit l’immense tortue, signe d’éternité, siéger au milieu du Pavillon de la Stèle, on imagine la grandeur des aspirations des empereurs Ming.

Mon témoignage photographique est quand même plus modeste, mais grâce à lui vous pourrez à votre tour vous représenter la volonté de reconnaissance des empereurs Ming.

Groupe de touristes chinois quittant le pavillon de la stèle (Tombeau des Ming)
Tortue du Pavillon de la Stèle. Ça en fait de la lecture !
La même tortue, vue de côté

Quittant le pavillon pour emprunter la Voie des Esprits, on déambule alors sur un chemin pavé, bordé de saules pleureurs auxquels le printemps a rendu des feuilles et une douce teinte vert tendre.

Dragon surmontant une colonne huábiao(??)
Vue sur le pavillon de la Stèle depuis la voie des esprits, ses saules pleureurs et de petits «arbres à vœux»
Ce que je pense être un arbre à vœux (???) si l’on peut dire arbre.

Le long de ce parcours se tiennent des deux côtés des statues taillées chacune dans un seul bloc de pierre. Elles représentent successivement des lions, des licornes (qílín,??), des chameaux, des éléphants, des chimères, des chevaux ainsi que des mandarins dans leurs versions militaires, civiles et lettrées.









Au bout de ce chemin, on atteint la porte du dragon et du phénix , représentant respectivement l’empereur et l’impératrice. Au-delà, on trouve une route goudronnée, plus prosaïquement la nationale. Le prochain billet fera encore l’objet du site des fameux tombeaux des Ming, et plus particulièrement celui de Dingling.