Galeries

Mens sane in Espiritu Santo

J’ai eu l’heur de me rendre dans une autre île de l’archipel vanuatais, celle d’Espiritu Santo. Hélas je n’ai visité que quelques sites touristiques sans pouvoir y consacrer beaucoup de temps.

Au premier matin de mon séjour, j’allai au point du million ; pardon, je voulais dire : je me rendis au million dollar point (lien en anglais), où se déroula un bien étrange épisode des relations interalliées au sortir de la seconde guerre mondiale.

En effet, l’île de Santo joua un rôle particulier dans la guerre contre le Japon, notamment dans les campagnes des îles Salomon et de Nouvelle-Guinée. En servant de base militaire aux Américains, l’île accueillit des hommes et du matériel, matériel qui à la fin du conflit mondial fit l’objet d’une négociation dont l’issue devrait vous surprendre.

Escomptant revendre son surplus d’équipement, et le faisant à un prix jugé dérisoire, l’armée américaine pensait aisément trouver preneur. Il n’en fut rien ; et la surprenante décision de tout démanteler et de le mettre à l’eau fut prise.

Certains aiment à dire que le million dollar point est plus qu’une simple plage de sable blanc ; d’autres n’y voient qu’une décharge à ciel ouvert envoyée par le fond dont l’externalité positive est d’offrir aux touristes et aux amateurs de plongée sous-marine un paysage peu commun. Quant aux blogueurs de mon engeance, ils exploitent cette triste histoire pour alimenter leur espace numérique personnel et la vouer à l’indifférence des réseaux sociaux, puisque de nos jours seules les photos comptent.

Bienvenue au Million dollar point / Welkam long million $ point
Carcasses sur la plage de sable blanc du point du million euh du million dollar point.
Encore un panorama, et toujours le sable blanc de la plage du million dollar point.

Bienvenue à Batad

Les rizières du barangay de Batad de la ville de Banaue font partie des rizières en terrasses classées au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1995. Beaucoup aux Philippines considèrent ces rizières en terrasses comme étant la huitième merveille du monde. Cultivées par la communauté Ifugao, ces rizières ont conservé leur caractère authentique jusqu’à présent. La venue de touristes constitue un défi pour le maintien et le respect de ce site, et c’est avec grand soin qu’il se visite. Ce n’est malheureusement pas pour rien si de 2001 à 2012 le site a été placé sur la liste des sites en péril.

À Batad, on ne badine pas avec le recyclage
Vue sur une partie des rizières de Batad
Vue sur les rizières de Batad, et son école élémentaire
Batad et ses rizières (gros plan)
Scènes de la vie de Batad
Batad
Vue plongeante sur Batad
ça pousse
De plus près, on voit bien que ça pousse
Comme plongé dans un miroir
La culture en terrasse
Le ciel de Batad
Au revoir Batad

Eh oui ! C’est déjà fini ! Au revoir Batad et à une autre fois peut-être.

Intermède commercial à Bontoc

J’ai quitté Sagada pour aller à Banaue. Comme Bontoc était sur le chemin, j’y ai fait quelques emplettes.

Marché couvert de Bontoc
Oignons rouges
Qui veut chiquer du bétel ?
C’est plus coloré aux Philippines
C’est vraiment coloré aux Philippines
Le héros national des Philippines, un certain Jose Rizal

 

Et après cet intermède commercial, je reprends la route

La croisée des chemins

Sagada, deuxième jour

Voici la suite de mon séjour à Sagada. Si le premier jour s’est déroulé sous un ciel gris, le deuxième était bien ensoleillé. La preuve en images :

Sagada dans la brume
Vue panoramique sur les environs de Sagada

 

L’impression qui en découle est nécessairement différente. Ce jour-là, pas d’excursion mais une petite promenade dans cette ville de onze mille habitants à faire quelques achats.

Un bulul, décoré et siégeant à l’entrée d’une boutique de Sagada
Grains de café (gros plan)
Allamanda ?
bougainvillier ?

Séjour à Sagada avec en premier lieu, ses cercueils suspendus

Mise en garde : si vous n’êtes pas d’humeur à lire des choses concernant un site funéraire, alors ce billet de blogue n’est pas pour vous et vous feriez mieux de lire le suivant 🙂 Continuer la lecture de Séjour à Sagada avec en premier lieu, ses cercueils suspendus

Les vélos partagés à Pékin

Vous me demandez : « Le vélo à Pékin ? Si j’en connais un rayon ? »

Un cliché qu’on a des Pékinois est qu’ils aiment faire du vélo. L’engouement pour la petite reine ne se dément pas d’autant que la quasi omniprésence de pistes cyclables rend l’exercice agréable. Et même si beaucoup de Chinois se déplacent désormais en voiture, les deux roues (ou trois) restent incontournables, une chose que confirme la multiplication des vélos en accès libre. Géolocalisés, faciles à déverrouiller, utiliser puis à déposer, les équivalents du Vélib parisien ont des avantages, mais aussi des inconvénients.

D’abord, ils nécessitent d’avoir un téléphone suffisamment intelligent et avec assez d’espace de stockage pour installer l’application d’une des compagnies qui mettent les vélos en partage. Ensuite, pour les étrangers qui n’ont pas forcément réussi à le faire, il faut lier un compte ou une carte bancaire pour effectuer le dépôt de garantie et s’assurer que les paiements de la location seront bien versés. Les applications vérifient aussi votre identité, c’est un préalable. Pour cela, on envoie une photo de soi et une photo de sa pièce d’identité. Le processus est assez rapide, et vous n’aurez pas beaucoup à attendre pour profiter du service.

Alignement de vélos jaunes de la compagnie ofo

 

Étant fan de bicycle race, la chanson de Queen, je trouve cette nouvelle mode bien pratique pour ce qui est de se déplacer dans n’importe quel endroit. Hélas il y a quand même un bémol, qui concerne surtout les piétons. Je n’en suis pas à détourner Téléphone et chanter «Vélo, c’est trop!», mais à la différence des vélos qu’il faut retourner en station, les deux roues partagés ici se retrouvent trop facilement déposés en désordre sur le trottoir. Seules les compagnies ou les personnes soucieuses de leur environnement se donnent la peine de ranger et de trier les vélos. Si bien qu’à l’instar d’autre villes la municipalité de Pékin a fini par refuser l’ajout de vélos supplémentaires (Voir cet article, en anglais, du Quotidien du Peuple : http://en.people.cn/n3/2017/0907/c90000-9266027.html). En effet, la municipalité, où vivent plus de vingt millions d’habitants, compte déjà 2,35 millions de vélos partagés.

Ci-dessous, vous trouverez un petit échantillon de l’encombrement que ça représente, et encore je ne me suis pas attardé à photographier ces monticules formés de vélos entassés, à la chaîne, les uns sur les autres, parce que c’est un spectacle bien trop navrant que vous n’aurez pas de mal à trouver sur d’autres sites que le mien. Vous pourrez également trouver ailleurs des photos de ces vélos parqués dans des endroits insolites ou difficiles d’accès tels qu’au bord d’une autoroute, au bord d’un périphérique, d’un précipice, d’un cours d’eau, etc.

Les jeepneys

Aux Philippines, l’un des transports en commun les plus empruntés est la (ou le) jeepney. Les jeepneys peuvent transporter un peu moins de vingt personnes la plupart du temps, et se substituent aux transports publics.

Précurseurs du covoiturage, les jeepneys suivent, à l’instar des autobus, des itinéraires fixes, inscrits en lettres stylisées le long de la carrosserie. Pour une somme généralement modique, que vous ferez passer de main en main jusqu’au conducteur ou son assistant, ou bien que vous déposerez dans une petite corbeille prévue pour récolter le prix de la course, vous pourrez circuler assis aux côtés d’autres passagers. Les Philippin+e+s étant particulièrement conviviaux+conviviales, il y a de grandes chances pour que le trajet passe plus vite que vous ne le pensiez, surtout si vous commencez à discuter avec vos voisin+e+s. Bien traduit en français, un voyage en jeepney est évidemment ce qu’on appelle être transporté de joie.

Les jeepneys effectuent des trajets aller-retour, et vous pouvez monter à n’importe quel endroit de l’itinéraire en faisant signe depuis le bord de la route, à moins que ce ne soit un coup de klaxon musical qui vous invite à monter à bord. Pour descendre, c’est tout aussi simple, il suffit de prévenir le chauffeur, que vous êtes arrivé+e+s à destination. Pour cela, il est courant de lancer un « para boss », qui s’il n’est pas entendu du premier coup est assez vite relayé par les personnes proches du conducteur. Pour les plus timides, qui ont peur d’ouvrir la bouche, vous pouvez aussi frapper sur le toit, du moins si le plafond n’est pas capitonné (ce qui peut s’avérer pratique si la route est cahoteuse) ou bien tirer sur une petite ficelle reliée à une cloche ou une lampe si ce dispositif existe à bord.

Pour les amateurs de sensations fortes, ou les personnes habituées à respirer du diesel, il est possible de s’accrocher à l’arrière, debout, cramponné à la carrosserie. C’est moins cher, ça fait les bras, mais si le soleil donne alors vous aurez vite la couleur de votre bronzage habituel.

Si les jeepneys vous intriguent, sachez que leur origine remonte à la fin de la seconde guerre mondiale et son surplus de jeeps. Il en existe beaucoup, et tous sont décorés de façon plus ou moins flamboyante. Quelques uns existent avec la climatisation, mais c’est très rare. Beaucoup diffusent la musique que les chauffeurs aiment écouter, et chacun de ces véhicules possède ses propres particularités que je vous laisserai découvrir. Je vous laisse également le lien vers cette page, https://www.flickr.com/groups/philippinejeepneys/pool/ qui en recense un nombre considérable.

Une jeepney roulant sur le boulevard Roxas
Jeepney au bas du magasin Landmark
Jeepney pris en photo à Intramuros
Autre jeepney photographié à Intramuros

Entre les murs

C’est presque devenu une habitude : fêter Noël dans un pays où cet évènement a un sens, et où les gens sont aussi chaleureux que le climat sous lequel ils vivent. Il est difficile de revenir dans le froid mordant pékinois après une escapade au pays du sourire.

Fleur de sampaguita
Rue devant le Casa Manila Museum
Panneau signalant que les calèches s’arrêtent à cet endroit
Tricycles à pédales, Intramuros, Manille. Les anciens tricycles à moteur ont été remplacés par des modèles électriques dans cette partie de la ville.
Fleur de lantanier

Un parfum de colline

Le dimanche 17 septembre dernier je me suis rendu au parc des XiangShan(香山), qu’on appelle en français : les collines parfumées. Situées à environ vingt-cinq kilomètres au nord-ouest du centre de Pékin, leur sommet atteint 557 mètres les jours normaux, et avoisine presque les 559 mètres lorsque je monte dessus, sur la pointe des pieds bien entendu.

L’endroit permet d’obtenir une vue étendue de la capitale. L’envers, lui, donne généreusement sur les montagnes. Ça tombe bien j’étais au bon endroit et justement ce jour-là le temps était dégagé : alors forcément ça donne le résultat suivant :

 

Vue de Pékin depuis le sommets des collines parfumées
Vue de Pékin depuis le sommet des collines parfumées

 

Pour les habitants d’Île-de-France, c’est comme si une montagne poussait au milieu de la forêt de Saint-Germain-en-Laye, et que depuis ses hauteurs vous pouviez distinguer le Centre Georges Pompidou. Pour les connaisseurs, on peut retrouver le Palais d’été ( 颐和园), le parc olympique, le stupa blanc du parc Beihai(北海), la Cité interdite(故宫), le musée national (中国国家博物馆) en face de la place Tiananmen, le quartier de Xizhimen (西直门) ou l’ancienne tour de la chaîne CCTV(中央广播电视塔) facile à repérer avec ses 410 mètres de hauteur.

Facilement reconnaissable également, le quartier d’affaires de Guomao (国贸) avec ses gratte-ciel et l’immense tour (中国尊) encore en construction. Je me sers souvent de cette dernière pour m’orienter lors de mes déplacements, motorisés ou non, et bien sûr pour voir le temps qu’il fait.

Ci-dessous, d’autres clichés datant de cette même journée.

Si ce dragon pouvait chanter, à coup sûr il entonnerait « ring my bell », avec plus ou moins la voix d’Anita Ward